Texte et photos : Normand Desjardins
Cela a commencé par la soirée calendrier. J’avais entendu que la rivière du Milieu était une belle rivière. J’ai donc proposé de la mettre au calendrier. Christine et Guy, l’ayant déjà descendue avec un autre Club, m’ont suggéré de la mettre au calendrier à la fin mai pour ne pas risquer de manquer d’eau.
La rivière du Milieu se situe non loin au nord-ouest de St-Michel-des-Saints. C’est un parcours qui se fait bien en 2 jours.
Comme c’était la première fois que j’organisais cette sortie, je ne connaissais pas tous les détails des points de départ et des sorties et surtout les droits d’accès et de camping dans les ZEC que nous croiserions (Boulé et Collin). J’ai dû faire plusieurs appels pour savoir où nous devions nous enregistrer et où nous pouvions camper. La semaine avant le départ, lorsqu’il fut le temps de préparer le tout avec les participants, tout s’est fait avec une grande facilité. Il faut dire que nous étions 7 Aventuriers habitués de canot-camping. Le partage des repas et du matériel commun, pour ceux qui voulaient y participer, s’est fait en un rien de temps.
Notre point de rencontre fut l’accueil de la ZEC Collin à l’entrée de St-Michel-des-Saints. L’enregistrement fut un peu compliqué. Une fois fait, nous partions vers notre deuxième arrêt : le point de sortie. Nous y avons laissé un véhicule pour le retour. Ensuite, nous sommes montés vers notre prochain arrêt, la Zec Boulé pour l’enregistrement des véhicules qui resteraient à la mise à l’eau. Finalement, nous faisions les quelques kilomètres qui manquaient pour faire la mise à l’eau tout près du pont sur le chemin de Manawan (km 45).
On savait que la rivière était haute. Le débit était entre 70 et 80 m3/s. Beaucoup plus haute que le niveau auquel Christine l’avait faite. C’était enfin le moment du départ. Les 2-3 premiers rapides nous ont demandé de se mettre dedans assez rapidement. Pour ma part, moi et ma coéquipière étions dans un nouveau canot, et nous étions en pleine adaptation. Est arrivé un moment où nous étions à la mauvaise place. Il fallait prendre une décision rapidement car nous allions droit sur des roches. J’ai vu un peu d’eau qui passait par-dessus. Je n’aimais pas ça mais j’ai décidé de passer par-dessus. Et voilà, les premières marques permanentes étaient faites sous notre canot!!!
Nous sommes arrivés au long lac Charland où nous avions un bon 8 km de plat à faire avant d’arriver à notre site de camping. Tout le monde était content. Malgré le fait que nous étions sur le lac, les mouches noires étaient présentes.
Arrivés à notre site au bout du lac, nous sommes sortis des canots et sommes allés jeter un coup d’œil au rapide suivant, un ancien barrage. Nous étions à peine arrivés que les mouches nous ont sauté dessus. Nous avons sorti nos filets car elles étaient nombreuses. Heureusement nous avions l’abri-moustiquaire du Club. Très pratique lorsqu’il y a beaucoup de mouches. Nous avions l’abri, la grosse trousse de premiers soins et un filtre à eau par gravité. Trois articles du Club qui sont très pratiques pour le canot-camping. Malgré les moustiques nous avons pu nous installer un peu autour du feu mais nous avons cuisiné et mangé sous l’abri. Nous avons fini la journée en jouant aux cartes sous l’abri.
Le lendemain, c’était la grosse journée de rapides! Nous avions de beaux et longs rapides. Nous vidions l’eau des canots à répétition.
Tous les rapides, sauf exception, se faisaient à vue. Il n’y a pas de sentier de portage et même le plus gros rapide n’a pas réellement de sentier. Nous nous sommes donc frayés un chemin pour aller le voir avant de s’y aventurer. C’était un rapide à grosses vagues. Nous avons tous passé à droite de la grosse veine pour éviter rouleaux et gros trous. Dans notre cas, tout allait bien jusqu’à ce que nous rentrions finalement dans un gros creux de vague plus bas. Un trou et hop, le canot était plein. Nous avons dû nous arrêter rapidement sur le bord en s’accrochant à une branche même si l’endroit n’était pas vraiment idéal. Une fois le canot vidé nous sommes repartis. Certains n’ont presque pas pris d’eau. Il semble que la retro soit très efficace dans ce genre de gros rapides!
Ce fut une très belle descente en bonne compagnie.
C’est une rivière à refaire. Elle est plus facile à niveau plus bas.
Normand Desjardins, organisateur de la sortie.
Jacques Chaput says
Merci Normand pour ce bel article avec photos, pour moi le souvenir est loin pour cette rivière que nous faisions jumelé à la Matawin dans l’temps !
Yan says
Sa donne le goût de la faire