Article à deux plumes : Daniel Lefebvre et Emmanuel Hofbeck
En ski ou en raquette, depuis 2004, la Montagne du Diable est au calendrier du club. C’est une des rares activités à être offerte aux Aventuriers chaque année depuis vingt ans. Une belle tradition!
Une légende algonquine raconte que la montagne serait hantée par le Windigo. Une version de l’histoire indique que cette créature serait un bon diable chargé de veiller sur le territoire. C’est ainsi qu’est venu le nom de Montagne du Diable.
Longtemps laissée à l’état sauvage, la Montagne du Diable est achetée en 1994 par un groupe d’investisseurs désirant protéger cet espace naturel. Le projet est alors celui de la « Forêt récréotouristique de la Montagne du Diable ». Quelques années plus tard, en 2001, le projet est repris par les Amis de la Montagne qui vont créer de nouveaux sentiers et permettre d’en découvrir toutes les beautés.
Plusieurs années seront nécessaires pour que ce projet prenne forme, mais finalement, en 2012, le Parc régional de la Montagne du Diable est créé avec pour objectif de protéger la faune et la flore locale.
Cette année, au calendrier du Club, il y avait deux sorties organisées à la montagne du Diable.
Sortie du 23 février
Comme la montagne du Diable n’est pas à la porte, on y va pour une fin de semaine de trois jours. On se donne rendez-vous le vendredi matin à 10h au pied de la montagne. Une motoneige s’occupe du transport des bagages vers le refuge du Versant Sud, que nous avons réservé.
Comme c’est souvent le cas à cause des changements climatiques, les pistes de ski de fond au pied de la montagne sont sur neige très durcie, voir croutée. Mais rien n’arrête un Aventurier. Certains ont des écailles sous leurs skis et les autres mettent des peaux pour la montée.
À mi-chemin, on arrête dans un sympathique relais pour dîner autour du poêle à bois. Après avoir bien mangé et placoté, on repart vers le sommet. Vue l’altitude, la neige est maintenant légère et poudreuse, idéale pour faire du beau ski nordique.
Arrivés au refuge, on s’installe tranquillement, puis certains repartent explorer autour tandis que d’autres se détendent ou font la sieste. À la tombée du jour, à l’ouest, le ciel est en feu. Peut-être les feux de l’enfer! Au même moment, la lumière blanche de la pleine lune envahit le ciel à l’est. La montagne restera baignée de clair de lune toute la nuit.
Le samedi matin, y fait frette en diable, mais les conditions de neige sont excellentes pour le ski nordique. Tous les dix, on part à l’aventure et on skie une bonne partie de la journée sur la montagne en prenant soin de ne pas trop redescendre : les conditions de neige sont nettement meilleures près du sommet.
Le dimanche, on skie sur la crête pour dîner au relais de la paroi de l’aube. Les conditions de ski sont idéales, de la poudreuse et un beau moins cinq degrés au thermomètre. Quand on arrive près du bas de la montagne, la neige redevient dure et croutée.
Ce fut encore une belle fin de semaine de ski avec de sympathiques Aventuriers. Soyez assurés que la montagne du Diable sera encore au calendrier l’an prochain.
Sortie du 1er mars
Lucifer a craché et soufflé avant notre séjour. Résultat : le Parc ne peut plus monter l’équipement au refuge, et les pistes de ski sont devenues des trottoirs glacés. Le groupe se réduit, certains participants se retirent.
Pour apporter tout le bagage au refuge, j’ai pensé utiliser un système de traîneau. Lors de la montée, ce fut laborieux. Je n’avais pas la technique. À mi-chemin, à l’abri du Ruisseau, j’ai tout inversé : gros sac et skis sur le dos, et sac de jour dans le traîneau. Ce fut nettement mieux.
Nous avons utilisé les raquettes, bien que nous aurions pu faire le trajet en crampons tant le sol était dur et gelé. Sac à dos très chargé et skis attachés, nous formons une belle équipe!
Le premier soir, après un merveilleux coucher de soleil, le ciel se couvre d’étoiles. Le vent est fort mais chaud. Nous espérons que la croûte de glace se transformera en neige de printemps.
Quel beau groupe avec plein de belles expériences partagées autour du poêle à combustion lente!
Samedi, la neige n’est pas encore assez molle pour skier. Nous faisons une randonnée en raquettes en longeant le bas de la crête, retour via le haut de la crête. Nous croisons le chemin d’une perdrix et d’un lièvre. Un grand rapace plane haut dans le ciel au-dessus de nous.
Au retour, les irréductibles (Mélanie, Simon et Roxanne) sont partis faire une boucle de ski. La neige est plus molle et le permet. Après l’explosion de notre fondue et son caquelon, nous nous rabattons sur les restes de la veille. Le tout est délicieux et abondant!
Le lendemain, nous nous préparons tranquillement, comme nous n’avons pas à être prêts pour la motoneige. La moitié du groupe descend en ski.
Lors de la descente, j’ai changé de méthode maniement du traîneau et ce fut un succès (marcher sans les bâtons et bien tenir les tiges pour guider le traîneau). Faisant partie du groupe en raquettes, c’était plus sécuritaire avec le traîneau.
Le soleil brille dans le ciel et il fait chaud. Les derniers cent mètres sont sur la terre et des plaques de glace, tant tout fond.
Merci à nos valeureux participants (de gauche à droite sur la photo: Mélanie, Simon, Roxanne, Martine, Raymond et moi en avant), ce fut une superbe sortie!
Ça donne le goût de découvrir cette fameuse montagne du Diable et de vérifier sa légende qui, ma foi, doit être vrai puisque qu’il n’y a jusqu’à date jamais eu de rencontre avec Lucifer, juste du beau et parfois du moins beau ski.
Moi aussi je devrais bien y retourner après plusieurs années d’absence (conflit de date avec une autre activité d’un groupe d’amis), j’avais eu la chance d’être le premier des Aventuriers à organiser cette sortie en 2004. Puisque Paul Gratton l’avais mis au calendrier pour le mois de mars, alors n’étant pas disponible j’ai organisé la première sortie en février, donc il y avait eu 2 sorties cet même année. Paul l’a organisé quelques années il me semble, moi j’ai pris la relève quelques années, je me souviens que Rachel Gagnon m’a remplacé une année à cause d’une blessure et Daniel Lefebvre a pris la relève par la suite. Un article qui démontre bien le dynamisme du club, mais habituellement il y a toujours du beau ski à faire à cet diable de Montagne.
Rachel Gagnon says
Quel bel article, merci à vous deux.
Anne Préfontaine says
Ça donne le goût de découvrir cette fameuse montagne du Diable et de vérifier sa légende qui, ma foi, doit être vrai puisque qu’il n’y a jusqu’à date jamais eu de rencontre avec Lucifer, juste du beau et parfois du moins beau ski.
Marcel Vincent says
Moi aussi je devrais bien y retourner après plusieurs années d’absence (conflit de date avec une autre activité d’un groupe d’amis), j’avais eu la chance d’être le premier des Aventuriers à organiser cette sortie en 2004. Puisque Paul Gratton l’avais mis au calendrier pour le mois de mars, alors n’étant pas disponible j’ai organisé la première sortie en février, donc il y avait eu 2 sorties cet même année. Paul l’a organisé quelques années il me semble, moi j’ai pris la relève quelques années, je me souviens que Rachel Gagnon m’a remplacé une année à cause d’une blessure et Daniel Lefebvre a pris la relève par la suite. Un article qui démontre bien le dynamisme du club, mais habituellement il y a toujours du beau ski à faire à cet diable de Montagne.