Texte : Anne Préfontaine et Christine Boyer
C’est une tradition bien ancrée chez Les Aventuriers de se rencontrer au printemps pour célébrer la sortie des bottes de randonnée, des canots et des vélos du cabanon après quelques mois de dormance. Un coup de chiffon, un peu d’huile ou de nouveaux lacets et voilà que nous étions prêts à participer à l’une des activités sportives proposées. Cette année, on peut dire que nous avons été vraiment chanceux puisque le soleil a décidé de chasser la grisaille de ce printemps tristounet et de nous offrir son côté lumineux en s’invitant au social printemps.
Whouaah! Ça commençait fort.
La brochette d’activités était pas mal aussi.
D’abord, l’énergique Christine était responsable de la sortie canot qui a réuni 10 Aventuriers (8 canots) sur la rivière Simon à Morin-Heights.
Et ici, je lui cède la plume pour qu’elle vous raconte.
Nous avons eu la chance d’observer, tout au long de la descente, la faune des environs (une dizaine de cerfs de Virginie, deux visons d’Amérique, des bernaches, des canards malards, des bec-scies, etc.
Le débit de cette petite rivière printanière était de 5m3/sec, soit la limite inférieure du niveau moyen (5 à 10 m3/sec) selon Info-Débit. Toutefois, comme la balise du Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ) est localisée en aval dans la rivière du Nord, il ne faut pas s’inquiéter du niveau de l’eau, du moins, tant que la neige n’est pas complètement fondue en bordure de la rivière. Mais on aurait apprécié un tantinet plus de volume dans la rivière à certains endroits.
Ce qui est agréable avec cette première sortie annuelle, c’est que les difficultés rencontrées dans cette rivière sinueuse apparaissent progressivement tout au long de la descente. Les premiers kilomètres de la descente sont de niveau RI et RII, puis il a quelques RII-RIII et finalement deux RIII.
Même si le soleil était de la partie, la température de l’eau et la présence de glace dans la rivière nécessitaient le port minimal du wetsuit ou idéalement du drysuit. À cet effet, deux des participants ont apprécié l’étanchéité de leur nouveau drysuit dans l’avant dernier rapide de la journée.
La sortie s’est déroulée sans pépin, hormis un petit dessalage sans conséquence fâcheuse.
Je reprends le clavier pour vous raconter, croyez-moi, quasi mot pour mot et sans exagération, le récit que Paul m’a fait de la sortie vélo. Tout commence par un désir d’exploration qui monte en Paul, notre vénérable doyen. L’idée de découvrir la piste le P’tit Train du Nord l’interpelle. Si vous croyez que c’est une piste sur terrain plat de style «pépère», détrompez-vous. De Ste-Adèle vers Piedmont en passant par St-Sauveur et Morin Heights pour enfin revenir à Ste-Adèle y paraît que ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend, pis que ça reremonte encore, pis que ça reredescend encore et encore, jusqu’à épuiser le cycliste venant tout juste d’astiquer son vélo pour une première sortie.
Paul m’a même avoué que «plusieurs montées ont été finalisées en rando en poussant le vélo par les 5 participants«.
Une image vaut mille maux. Oups! Mille mots.
Photo : Source : http://www.tripassion.fr/entrainements-de-triathlon/velo/monter-une-cote/
Finalement, Daniel, chef de file de la randonnée pédestre, nous avait donné rendez-vous au parc de la rivière Doncaster. La grisaille du printemps offre quelques fois des petits cadeaux. À preuve, comme le soleil peu généreux avait retardé jusque-là la fonte des neiges, nous avons pu emprunter la magnifique piste qui longe la rivière habituellement inondée à cette époque de l’année. En peu de mots on peut dire que, du soleil étincelant, du chant de la rivière tumultueuse et des gazouillis joyeux des randonneurs s’élevaient une symphonie printanière vivifiante.
Après ces activités de plein air, nous nous sommes retrouvés pour partager un repas communautaire et la remise traditionnelle des prix. Le prix Coco a été remis au duo Normand Desjardins et Gilles Vanier qui ont vécu un événement embarrassant. Bien entendu ce prix est attribué pour s’amuser des petits incidents qui se produisent lors des activités. Dans leur cas, ils ont fait le sauvetage d’un casque qui avait roulé dans un rapide lors d’un dîner sur la Montmorency en faisant fi de certaines consignes de sécurité, et ce, malgré leur grande expérience en canot. Par chance, l’histoire se termine bien! Le casque a été récupéré, les sauveteurs s’en sont sortis indemnes et, après coup, tout le monde a bien ri. Le prix de la recrue de l’année a, quant à lui, été décerné à Christine Boyer pour son grand engagement au sein du Club. C’est en tant que membre du C.A, au poste de responsable des sorties, que Christine se démarque car elle nous encourage à inscrire des sorties au calendrier, nous remercie de le faire, nous rappelle de compléter nos rapports de sorties et présente des compilations statistiques de la participation des membres.
Bravo à nos récipiendaires.
Puis, comme tout bon Aventurier qui se respecte on a brûlé l’énergie qui nous restait en alliant danse et badminton sans raquette, une nouveauté qui a eu un franc succès, au son de la musique offerte par notre DJ officiel, Jasmin.
Au-delà du plaisir que l’on prend à pratiquer des activités sportives de plein air, l’aspect humain de ces rencontres qualifie plus particulièrement notre Club. L’implication de tout un chacun, le partage des histoires, l’écoute attentive et respectueuse du vécu et du cheminement de chaque Aventurier font de ces rencontres un lieu où il est bon d’être ensemble.
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