Un article coordonné par Daniel Lefebvre
Il y a quelques semaines de cela, j’ai demandé aux organisateurs de sortie du club de nous raconter la première fois où ils ont organisé une sortie. Deux membres ont répondu à l’appel : Christiane Couture et Jacques Chaput. J’y ai joint mon témoignage.
Daniel Lefebvre
C’était en 2001. Au départ, Francine et moi avions loué le refuge du lac de l’Appel pour une fin de semaine. Mais voilà, le vendredi soir, il se met à pleuvoir, de la pluie soutenue toute la nuit et encore de la pluie le samedi matin. Les quatre Aventuriers qui devaient venir avec nous déclarent forfait. C’est le cas de le dire, la sortie tombe à l’eau. Francine et moi habitions Montréal et la pluie n’a pas éteint notre ardent désir de plein air; nous y allons quand même. On part tout les deux et tout le long du trajet, il pleut. Arrivés à Val David, encore de la pluie… Dépassé le lac Carré, toujours la pluie… Arrivés au Lac Durocher…de la neige! Trente centimètres de poudreuse. Wow, la plus belle fin de semaine de ski nordique de l’hiver!
Quelques semaines plus tard, j’ai loué le refuge de l’Érablière pour deux nuits. Mais cette fois-ci, Dame Nature a collaboré et l’activité a eu lieu. Ce qui m’a motivé à organiser des sorties, c’est le fait que depuis une douzaine d’années, je participais à de nombreuses sorties de ski nordique en refuge et j’ai eu envie de redonner.
Avec le temps j’ai réalisé qu’organiser une sortie en plein air, ce n’est pas plus difficile que d’organiser un souper entre amis. On choisit la date, l’activité, l’endroit et on lance l’invitation. Si on veut aller à un endroit qui nous est inconnu, on peut placer une annonce sur le site du club pour trouver un membre qui pourrait être un conseiller, un guide ou même le chef d’expédition. Dans le fond, avec le club, on peut réaliser nos rêves. Où voulez-vous aller? Il y a certainement quelqu’un du club qui est allé et peut vous aider!
Christiane Couture
J’ai commencé à organiser des sorties dans les années ’90 parce que je voulais trouver une expérience qui me ressemblait : quelque chose de mollo, avec des arrêts fréquents, éducatifs et ludiques. Je crois bien que la première fois, il s’agissait d’une virée en vélo dans les cépages de l’Estrie, incluant des dégustations en vignobles. J’étais un peu anxieuse, parce que je ne connaissais pas le coin. J’avais tracé un parcours en me basant seulement sur les cartes routières et les informations données par les producteurs. Comme c’était avant Google maps, je n’étais pas certaine des distances, ni du rythme que nous devions respecter pour terminer à une heure décente. D’autant que le vin aidant, la cadence ralentissait au fil de la journée. Je ne m’en souviens pas bien (est-ce l’ivresse ou le passage du temps?), mais il me semble qu’on s’est bien amusés, et qu’on a fini tous ensemble dans un restaurant pour souper (ça doit dire quelque chose du plaisir qu’on a eu).
N’ayant pas de compétences particulières pour les premiers soins et encore moins pour la mécanique, je m’étais assurée d’avoir une trousse et quelqu’un qui aviserait en cas de problèmes avec le vélo. Déléguer fait partie des tâches d’organisation si on ne peut les assumer soi-même.
Jacques Chaput
De mémoire, ma première organisation de sortie a été du canot sur le rapide des Italiens. Ce qui était rassurant, c’est que je n’étais pas obligé d’être le chef de file sur la rivière, par manque de confiance, mais d’en déterminer un avec expérience et me concentrer sur l’organisation et coordination. C’était une sortie dont je connaissais le trajet ainsi que la mise à l’eau et la sortie de la rivière, alors cela simplifiait les choses, car ça diminue l’anxiété. Dans ce temps-là, les cellulaires n’existaient pas, alors fallait bien s’entendre sur les consignes si une personne ne pouvait plus se présenter à la dernière minute. (Pas toujours évident, surtout quand il y a des repas communs, ce qui n’était pas le cas cette fois).
Alors voilà mon humble expérience, en souhaitant que cela puisse aider aux futurs organisateurs de sortie.
Martin T. says
Toujours plus simple lorsqu’il y a un chef de sortie et un organisateur.
Paul Gratton says
Ayant manqué l’invitation de Daniel, je me permets, en commentaire de mentionner quelques mots sur la première expédition de canot camping que j’ai organisé, dans ma précédente vie, début 1990.
Suite à une première expédition de canot camping, sur La Noire, en Gatineau, la même été de mon cours d’initiation ou formation, l’été suivant, je m’improvise organisateur, chef de sortie sur la Chochocouane, dans la réserve La Vérendrye dont la FQCK offrait le service de navette IN et OUT.
Comme l’a mentionné Jacques, dans ce bon vieux temps, pas de Google Map, ni GPS, ni cellulaire, ni téléphone satellite mais uniquement des cartes et une boussole, dont je ne m’étais jamais servi.
Fort de ma confiance en ce que ce devait être facile, les navettes étant effectués par la FQCK, le groupe se retrouve dans le bus de la FQCK, pour le départ, en route pour la mise à l’eau sur un plage, avec site de camping. Après quelques heures de route, dans le bois, le chauffeur, nous débarque au point d’arrivée, sur le bord du chemin, ou il y avait un petit ruisseau mais pas de plage, ni site de camping. Sur demande, il m’informe de canoter le ruisseau et que le lac est tout près. Nous sommes en fin de journée. Selon mes cartes, il n’y avait pas de ruisseau à canoter. Petite inquiétude. Arrivé au lac, pas de site de camping mais uniquement une étroite bande de sable en pente. Aucune idée ou nous pouvions être. Grande inquiétude. Heureusement, il y avait, dans le groupe, un expérimenté qui avait ses cartes et qui a réussi à déterminer ou nous étions. Mes cartes ne se rendaient pas jusqu’à cette mise à l’eau, mais à une journée de canot avant celle-ci. Autre inquiétude, une journée de canot à rattraper. Je vous épargne le reste de cette expédition qui s’est bien déroulé grâce à ce chef de sortie improvisé. La conclusion, assurez-vous d’avoir qqn d’expérimenté et de bien organisé lors d’une expé.
On est aventuriers ou on ne l’est pas.
Paul
Jacques Chaput says
Bon point mon Paul, étant présent à cette expé, la personne expérimenté était François, dont j’oublie le nom, il avait déjà guidé des touristes européens dans le grand nord. Il était avec sa conjointe et leur bébé de 2 ans, ils étaient les seuls à revenir avec plus de stock que les autres…les couches du petit…mais pleine !
Ils nous ont vraiment impressionné sur la gestion du matériel et des repas.
Dans mon cas j’étais à ma 3e expé en 8 ans(1990-94 et 98) avec ma fille 8 ans et mon garçon 15 ans.
Le hic pour moi est que j’avais sous estimé qu’entre 94 et 98 mon fils avait grandi et ne pesait pas le même poids. Donc en le plaçant en avant avec un baril de bouffe, l’assiette du canot n’était plus au même niveau, résultat …s’en ai suivi avec une reprise de courant manqué avec cravate au centre de la rivière, et ma fille de 8 ans au centre un peu effrayée !!!
L’importance de bien équilibré notre matériel 😉
Paul says
Mon cher Jacques,
Que je me souviens de ton canot le devant dans l’eau et le derrière en l’air.
Misère de misère.
On est Aventuriers ou on ne l’est pas.