Congé de la fête du travail : bon temps en canot sur la Madawaska

Récit de Michèle Couderette et Jacinthe Bussières

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À l’initiative de Miriam, qui organisait pour la première fois une sortie avec l’aide de Yan, nous étions 17 Aventuriers à nous lancer en canot sur la Madawaska, en Ontario, le 31 août pour une sortie de trois jours et deux nuits. Un séjour merveilleux sous un soleil chaud et radieux, caché à peine 10 minutes par un p’tit nuage et de la pluie drue – ce qui a fait de nous les plus chanceux cette fin de semaine là, parmi pas mal tous nos amis!

Étaient là pour la sortie : Miriam, Martin, Olivier et Nicolas; Yan, Karine, Raphaël et Zachary; David, France, Élizabeth et Abigaëlle; Patrick et Geneviève; Kate, Jacinthe et Michèle.

L’aimable Dan nous ayant proposé la navette, nous avons mis à l’eau à Aumond’s Bay pour descendre un premier 4 km.

Les autres canoteurs ont traversé allègrement ce premier rapide… un plus important défi les attendant plus loin sur le parcours sous la forme d’une roche « à surfer » que la plupart ont passé, mais que d’autres ont goûté le bec à l’eau… y compris les ados, non sans se reprendre ensuite. Ils ont un flegme inspirant, ceux-là, tout comme l’est celui des papas et mamans guidant leur famille dans les vagues… faisant affronter aux enfants les petites et moyennes peurs en même temps que les remous.

Après quelques autres rapides traversés avec le sourire, la rivière nous a mené jusqu’à un charmant camping sous les pins, jouxtant des bassins, des petites chutes et des repaires à écrevisses dans lesquels les jeunes d’âge et de cœur se sont amusés. Nous étions bien installés pour notre première soirée! Il faisait bon, le ciel était dégagé, certains ont même pu voir leur étoile filante! 

Le parcours était plus long au jour 2 : 10 km comprenant un portage (sauf pour France sur son agile kayak) – jusqu’à un très paisible camping sur l’île où tout le monde était heureux de s’installer tant l’heure était douce. Le portage a été l’occasion d’encore une fois réaliser à quel point l’entraide est forte chez Les Aventuriers, où on a toujours l’impression que les gars – et Kate – se relancent à savoir qui porterait le plus de canots sur ses épaules, et où personne n’hésite à porter le sac, le baril ou les pagaies de l’autre pour rendre service (et avancer plus vite…).

Au jour 3, après 4 ou 5 km à s’agiter un peu dans les eaux vives – les moins habitués profitant de la présence des leaders qui crient quelle manœuvre faire ou qui corrigent des trajectoires à même la rivière – la plupart espérait bien qu’il y aurait suffisamment d’eau pour s’élever au-dessus du champ de roches à la presque fin du parcours, du côté soit du R3 ou du R3/R4.

Cette section a plutôt été une occasion de démontrer l’efficacité qu’on peut avoir, en groupe, à descendre des canots par la technique de l’encordage, l’un tenant la corde, l’autre poussant, le troisième accueillant l’embarcation et lui faisant suivre le bon chemin dans le courant, alors que le dernier de la file le rattrape une fois au calme.

Une opération parfaitement coordonnée et réussie (on a bien fait ça tout le monde, chacun à son poste), qui a fait la joie et la fierté des organisateurs (une pensée particulière pour Martin, Patrick et Yan, qui se sont bien mouillés pour l’occasion). 

Quatre heures de route et quelque plus tard, il allait déjà être le temps de rentrer chez nous, de fermer les rideaux et d’allumer la télé… en attente de nouvelles aventures!

• Rubrique bouffe.
  • On peut dire qu’entre le couscous royal au poulet précédé d’olives et crudités, les bananes trempées dans le chocolat, la double portion d’œufs-fromage-bacon sur muffin anglais, la soupe asiatique au jerky, les pâtes aux saucisses, légumes et feta, le gâteau au citron maison et le buffet du 2^e déjeuner (jamais vu autant de choix de garnitures pour un gruau de camping!), on n’est pas resté le ventre vide ben longtemps… Chacun s’est donné pour assurer un banquet délicieux tout le long!

• Rubrique ingéniosité.
  • Les trois gars qui forment une passoire avec une moustiquaire pour égoutter nos 16 portions de pâtes (à ben y repenser, on espère qu’il n’y avait pas d’insecticide dessus… 😉)
  • Le carré de foam qui sert à la fois de tapis, de matelas de sol et de voile à David et à ses filles
  • Yan et sa petite pelle robuste à manche coupé
  • Jacinthe et Michèle et leur technique « on fait glisser leur canot vers l’arrière du char et on le tourne sur des sacs de feuilles pour éviter de forcer »… (ça sauve un peu pour la fois où Jacinthe a bloqué ses portes en passant les sangles tenant le canot par ses fenêtres ouvertes…)

• Rubrique phrases captées ça-et-là.
  • Propulse! Propulse!! Débordée!!! Appel!!!! (oups, Michèle n’a pas entendu « appel ») – Kate
  • Non, je n’ai pas ça, un filet dans mon canot pour tenir les petites affaires… – Patrick
  • Si tu veux un papa qui va dans l’eau calme, tu n’as pas le bon papa… – David
  • Je suis heureuse que mes gars vivent ça! – Miriam
  • J’aurais peut-être eu envie d’un weekend tranquille pour une fois, mais finalement je suis bien contente d’être là!!! – Karine
• Rubrique de l’après.
  Notre empathie est allée à Michèle, qui a fait une réaction assez terrible à l’herbe à puce à son retour. C’est cher payer pour apprendre à reconnaître à l’avenir le trio de feuilles dentelées et luisantes annonçant cette détestable représentante de la flore canadienne…